M idinin
Ça va,
Ça va.
C’est juste que j’ai rêvé d’amour cette nuit.
Un rêve incongru presque, un rêve étrange et si réel.
Je ressens encore ce sentiment qui m’imprégnait lorsque nos souffles caressaient nos peaux nues. Nos mains dansaient avec grâce et lenteurs sur nos corps dorés, nos regards presque en transe, saisis par tant d’émotion.
En cet instant, nous nous connaissions sans nous être encore déclarés. Nous jouions un jeu qui nous ravissait, apprenant à nous apprivoiser.
Ma joue contre son cou, je revois sa nuque penchée, les cascades de ses noirs cheveux bouclés.
C’était Keltoum, encore, toujours. Elle habitait ce rêve avec tant de présence que le bonheur est monté, m’a envahit jusqu’aux frontières du réel. Je me suis approché de l’éveil, baigné de félicité, puis j’ai plongé encore plus profond, lorsqu’après un bond dans le temps, comme savent en construire les songes, mes amis m’ont poussés vers la porte, pour me faire sortir, parce qu’ils savaient ce qui m’attendaient dehors, et s’en délectaient d’avance.
Le soleil était haut, brillant, le ciel bleu. Tout était si lumineux.
Moi j’ai vite compris, je savais qu’elle serait là quand la foule s’écarterait. Et tel un flot froufroutant, ils furent ma mer rouge vers la terre promise, créant un large sillon devant mon regard jusqu’à cette robe, couleur de grès rose, et celle qui la portait. Une robe comme celles qui ne peuvent exister qu’en rêve, mélange de nuptial maghrébin et d’influences indiennes. Elle était là, les yeux brillant d’émotions, des larmes ont coulé sur mes joues, parce que je connaissais les mots qu’elle allait prononcer. Nous nous sommes approchés, étreints, collés, mes mains prenaient son visage tandis que j’embrassais ses yeux, puis nos fronts, peau contre peau, en communion, jusqu’à ce que je prononce les mots en même temps qu’elle : Épouse-moi.
Elle m’aimait, je l’aimais. Ce sentiment m’emplissait si fort que j’en étais heureux, vraiment, en ouvrant les yeux. J’avais l’impression d’avoir réellement vécu ce moment, et encore maintenant.
Et à présent, à présent…
Ça va.
C’est juste qu’il me manque ce sentiment.
Et elle…
J’ai un soleil dans la tête et je ne veux pas qu’il parte, mais mon cœur n’arrive plus à l’atteindre. Il faudrait que je dorme encore pour que la fusion se fasse, que mon être redevienne entier dans cette irréalité.
Je sais que tout cela n’est pas, et ne sera pas. Mais depuis cette nuit, il a été.
…
Elle me manque.
…
La puissance de nos rêves est parfois étrange.
Mais ça va, il faut juste s’y faire.
Encore un peu, et ça ira.
Et peut-être que le sommeil, cette nuit…
…
Keltoum…
Si un soupir pouvait construire un sort, ce soir je serai le plus grand des magiciens, et je ferais que nos rêves se rencontrent et s’unissent, et je me perdrais là, pour l’éternité, étreint d’amour, nos cœurs liés.
Ça va.
C’est juste que j’ai rêvé d’amour cette nuit.
Un rêve incongru presque, un rêve étrange et si réel.
Je ressens encore ce sentiment qui m’imprégnait lorsque nos souffles caressaient nos peaux nues. Nos mains dansaient avec grâce et lenteurs sur nos corps dorés, nos regards presque en transe, saisis par tant d’émotion.
En cet instant, nous nous connaissions sans nous être encore déclarés. Nous jouions un jeu qui nous ravissait, apprenant à nous apprivoiser.
Ma joue contre son cou, je revois sa nuque penchée, les cascades de ses noirs cheveux bouclés.
C’était Keltoum, encore, toujours. Elle habitait ce rêve avec tant de présence que le bonheur est monté, m’a envahit jusqu’aux frontières du réel. Je me suis approché de l’éveil, baigné de félicité, puis j’ai plongé encore plus profond, lorsqu’après un bond dans le temps, comme savent en construire les songes, mes amis m’ont poussés vers la porte, pour me faire sortir, parce qu’ils savaient ce qui m’attendaient dehors, et s’en délectaient d’avance.
Le soleil était haut, brillant, le ciel bleu. Tout était si lumineux.
Moi j’ai vite compris, je savais qu’elle serait là quand la foule s’écarterait. Et tel un flot froufroutant, ils furent ma mer rouge vers la terre promise, créant un large sillon devant mon regard jusqu’à cette robe, couleur de grès rose, et celle qui la portait. Une robe comme celles qui ne peuvent exister qu’en rêve, mélange de nuptial maghrébin et d’influences indiennes. Elle était là, les yeux brillant d’émotions, des larmes ont coulé sur mes joues, parce que je connaissais les mots qu’elle allait prononcer. Nous nous sommes approchés, étreints, collés, mes mains prenaient son visage tandis que j’embrassais ses yeux, puis nos fronts, peau contre peau, en communion, jusqu’à ce que je prononce les mots en même temps qu’elle : Épouse-moi.
Elle m’aimait, je l’aimais. Ce sentiment m’emplissait si fort que j’en étais heureux, vraiment, en ouvrant les yeux. J’avais l’impression d’avoir réellement vécu ce moment, et encore maintenant.
Et à présent, à présent…
Ça va.
C’est juste qu’il me manque ce sentiment.
Et elle…
J’ai un soleil dans la tête et je ne veux pas qu’il parte, mais mon cœur n’arrive plus à l’atteindre. Il faudrait que je dorme encore pour que la fusion se fasse, que mon être redevienne entier dans cette irréalité.
Je sais que tout cela n’est pas, et ne sera pas. Mais depuis cette nuit, il a été.
…
Elle me manque.
…
La puissance de nos rêves est parfois étrange.
Mais ça va, il faut juste s’y faire.
Encore un peu, et ça ira.
Et peut-être que le sommeil, cette nuit…
…
Keltoum…
Si un soupir pouvait construire un sort, ce soir je serai le plus grand des magiciens, et je ferais que nos rêves se rencontrent et s’unissent, et je me perdrais là, pour l’éternité, étreint d’amour, nos cœurs liés.
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