Poésies

J'aimais chaque son de sa voix, chaque souffle de sa bouche.
Ses boucles brunes voyagent sans fin dans mes souvenirs
Cachant par intermittence son regard farouche
Son sourire, son sourire, apaisant mon désir.

Mais plus de mensonges maintenant, seule l'absence lorsque le regard passe
Je ne suis rien, ne serait-ce qu'un soupçon d'instant, une hésitation
Je ne suis rien, les yeux au loin, elle avale l’espace.
J’étais. Je ne suis plus, qu’une ombre en transition,

Et pourtant juste là, en arrêt, essoufflé d'avoir espérer.
Et pourtant juste là, muet jusqu’à la nausée.
Et le monde tourne tandis que ses boucles brunes dansent au rythme de ses pas
Et mon cœur se retourne, tant hébété qu’à l’envers il bat.

Dans une explosion de silence, mon cerveau s’arrête,
Mon regard se fige, ma bouche bée à en paraître bête
Tant et si bien nié que l’univers en convint
Et qu’en une implosion fugace, il m’efface enfin.